Par Anis Bessa, Seif Meddeb et Emmanuelle Parnois

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Les architectures MACH (Microservices, API-first, Cloud-native, Hybrid) représentent une approche de l’architecture logicielle qui n’est pas nouvelle mais combine les avantages de plusieurs pratiques.

Les Microservices découpent les systèmes monolithiques en composants autonomes plus faciles à gérer pour plus d’agilité opérationnelle. En termes de maintenance, les microservices permettent de localiser et corriger les dysfonctionnements, car chaque service est isolé. Cela simplifie également la mise à jour et l’évolution de fonctionnalités spécifiques.

L’approche API-first place les interfaces au cœur de la conception, et non plus comme une réflexion à postériori, pour une intégration plus transparente et une gestion dynamique des données.

Le déploiement Cloud-native s’intègre de manière plus fluide aux infrastructures modernes pour plus de flexibilité et de scalabilité, tout en optimisant les coûts car cela élimine les besoins d’investissements en termes de matériel et réduit drastiquement les frais d’exploitation.

Enfin, la dimension Hybride de MACH fait le lien entre les ressources on-premise traditionnelles et les solutions cloud, pour une architecture réellement résiliente. Cela permet de bénéficier de la puissance du cloud et du contrôle des systèmes on-premise.

La genèse des architectures MACH

Le concept a été popularisé avec les microservices dont Sam Newsman serait le père fondateur dès 2015 (un peu de lecture ? « Building Microservices »).

Les architectures MACH sont de plus en plus populaires chez nos clients car elles répondent à de vraies problématiques auxquelles les entreprises sont confrontées avec les architectures monolithiques traditionnelles : manque d’agilité et de flexibilité, faible évolutivité horizontale qui ne leur permet pas de gérer les volumétries actuelles, vulnérabilité aux pannes et autres interruptions de services, capacités insuffisantes à intégrer des nouvelles technologies ou des solutions innovantes.

Anis Bessa, Directeur Harington OS

Les avantages des architectures MACH

Selon une étude de Forrester de 2023 « The state of Microservices and API Management in 2023 », les entreprises qui adoptent des architectures MACH enregistrent de véritables bénéfices tels que :

• Réduction des coûts de développement de 40 %
• Augmentation de l’agilité de 50 %
• Amélioration de la satisfaction client de 20 %

D’ailleurs, 61% entreprises prévoient d’adopter une architecture MARCH d’ici 2025. Modulaires et évolutives, ce type d’architecture permet aux organisations de s’adapter très rapidement aux évolutions marché et aux besoins des clients. Elles permettent de créer un système informatique unifié qui permet de partager et d’utiliser facilement les données à travers l’ensemble de l’organisation et cela est essentiel alors que les volumétries explosent.

Quels écueils à anticiper ?

L’un des principaux défis à anticiper réside dans la complexité inhérente à la gestion d’une multitude de microservices. Contrairement aux systèmes monolithiques où les composants sont interdépendants mais centralisés, les microservices fonctionnent de manière autonome. Cela peut générer des difficultés de coordination et de monitoring, augmentant le risque d’erreurs et de défaillances systémiques si la gouvernance et les processus ne sont pas rigoureusement établis dès le départ.

Un autre défi majeur est la nécessité de mettre en œuvre une intégration API-first robuste. Si les APIs ne sont pas conçus rigoureusement, cela peut conduire à des lacunes dans la communication inter-services et affecter la performance ainsi que l’efficacité de l’architecture globale. En outre, le déploiement d’une infrastructure cloud-native exige une connaissance approfondie des plateformes cloud et de la pluralité de leurs services … et nombreux sont nos clients qui n’ont pas ces compétences en interne.

L’aspect hybride – bien qu’il offre flexibilité et équilibre entre le cloud et l’on-premise – lève la question de la sécurité des données. La gestion des données à travers des environnements hétérogènes peut complexifier la mise en place de mesures de sécurité robustes qui peuvent participer à accroitre votre vulnérabilité aux cyberattaques. C’est un véritable point d’attention à ne pas négliger.

Enfin, il y a le coût car une transition vers une architecture MACH n’est pas anodine. Vous devez prévoir des investissements en formation des équipes (voir en change management), dans les outils de développement et de gestion appropriés, mais aussi mettre en place une planification rigoureuse pour gérer la transition sans perturber les opérations en cours.

Pour conclure, une transition vers des architectures MACH nécessite plus qu’une simple refonte technique ; elle exige une vision stratégique et un partenaire de confiance qui puisse vous guider dès la conception. Harington, en tant qu’ESN leader en France dans le conseil en architecture et l’ingénierie de systèmes d’information de dernière génération, s’engage à cos côtés pour accompagner votre organisation vers plus d’agilité et de scalabilité.

Vous envisagez une architecture MACH pour votre entreprise ? Contactez Harington pour échanger avec nos architectes.